Certaines pensées sont nos amies depuis tellement d’années que nous ne pouvons-nous imaginer sans elles.
Je suis comme ci !
Je suis comme cela !
La Vie c’est comme ci !
Le travail c’est comme cela !
C’est normal de penser comme cela !
Ce matin, j’ai été très émue en accueillant une jeune fille qui, très vite, « sans penser à mal », m’a déclaré : « Je suis fainéante. Par contre, j’ai de l’énergie quand je fais du sport ou je m’occupe d’enfants ».
Quand je lui ai répondu « moi aussi je suis fainéante ! », elle a été surprise. Encore plus quand je lui ai suggéré l’idée que tous les êtres humains sont fainéants !
« Ah bon ? » me dit-elle, un peu interdite. Et dans l'intuition du moment, je lui ai demandé tout en faisant les mouvements « si j’écris sur ce post-it la pensée suivante : je suis fainéante . Où mettez-vous ce post-it sur votre corps ? Sur la tête, sur la poitrine, sur le ventre, … ? »
Elle prend le post-it en main, marmonne que cette pensée ne se voit pas…et après quelques secondes, dépose le post-it sur ses mollets.
Je prends un autre post-it et je lui dis « Et si maintenant, j’écris sur un post-it : j’ai de l’énergie. Où mettez-vous ce post-it sur votre corps ? »
Sans aucune hésitation, elle dépose le post-it sur son front en arborant un très beau sourire…
A voix haute, je lui partage ce que j’imagine : « en voyant les post-it sur vos mollets et sur votre front, c’est comme si vous étiez fainéante quand vos jambes n’ont pas envie d’avancer et pleine d’énergie quand vous voyez bien ce qui est à faire »
Et elle s’exclame « c’est vraiment cela !! » Et elle me parle joyeusement de toutes les activités qu’elle aime faire.
Je l’écoute attentivement pour m’exclamer ensuite « pour une fainéante, vous en faites des choses !! Et si vous enleviez les étiquettes ? Qu’en pensez-vous ?»
J’avais à peine fini de poser la question que les deux post-it étaient dans ses mains !
Et nous, quelles sont les pensées que nous avons de nous et qui nous collent comme des étiquettes ?
Pourrions-nous aussi dire où elles se trouvent sur notre corps ?
Et comment serions-nous sans ces pensées ?
Oserions-nous sortir des chemins habituels de nos pensées et lâcher les chiens pour qu’ils courent joyeusement ?
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